en ce temps là l amour avignon
Tempsde lecture : 5 min. Denis Podalydès, Loïc Corbery, Guillaume Gallienne et Adeline d'Hermy (Jan Versweyveld, coll. Comédie-Française ) Dans l'espace de
SynopsisC'est en voyant un père et son jeune enfant que le vieil homme prend sa décision : il va, avant de partir (pour où ?), enregistrer pour son fils, devenu grand-père là-bas, en Amérique, ce qu'il a vécu dans ce wagon qui l'emmenait à Auschwitz il y a 60 ans. "En ce temps-là, l'amour était de chasser ses enfants".
Lesarchives par sujet : garlan en revenant de rome. Précédent 10 111213 14 Suivant DALIDA. Spectacle NOYELLES-SOUS-LENS, 62221 Du 10/06/2021 au 11/06/2021 Le spectacle "Dalida" revenant sur les plus grands titres de la carrière de la chanteuse, aura lieu les 10 et 11 juin à l'espace Culturel Évasion de Noyelles-sous-Lens.
Letemps du trajet, ignorant le chaos qui s'installe de jour en jour dans le wagon, ce père va profiter de chaque instant pour transmettre à son fils l'essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. La pièce est séquencée en 7 chapitres pour les 7 jours du trajet du train. Sept jours comme la création du monde, un monde que ce père
Ilétait un prince en Avignon. Sans royaume, sans château ni donjon. Là-bas tout au fond de la province. Il était un prince. Et l'enfant que j'étais. Cueillait pour lui bien des roses. En ce temps le bonheur était peu de choses. Il était un prince en Avignon.
Rencontre Entierement Gratuite Pour Les Hommes. Scène de La Daculté » dans la cour du lycée Mistral - Christophe Raynaud de Lage La nouvelle pièce de Christophe Honoré, La Faculté », se passe quelque part en banlieue, entre fac et cité. Mais l’auteur a le don – la faculté – de faire dériver les lieux et les êtres dans un ailleurs, un peu comme les chansons qu’il invite dans ses films. Je suis la pédale, je suis la fifille, je suis l’enculé » Il y a bien là une mère, madame Leflamair qui, dans son appartement de la cité les Iris, élève seule ses trois fils, Jérémy, Kevin et Yoann. Il y a bien là un Arabe prénommé Ahmed, Anna la petite dealeuse le beau Harouna irradiant la chambre qu’il occupe là où vit sa famille dans le lotissement Jules Vallès, et la discrète Souab, qui connaît tout le suite après la publicité Il y a bien là une police qui rôde, les lumières d’un commissariat. Il y a là, très vite, au début de la pièce, un fait divers dont vont sans doute s’emparer les médias Ahmed que l’on retrouve shooté au crystal, la tête défoncée de coups, agonisant dans un terrain vague entre fac et cité et qui meurt sur le chemin de l’hôpital. Même si Ahmed est roué de coups ayant entraîné sa mort sans avoir eu l’intention de la lui donner, il meurt d’abord d’amour. Pour Harouna. L’un des trois à lui donner de fatals coups de casque de scooter sur la tronche. Les deux autres, ce sont les frères de Jérémy qui, lui, avait été l’amant d’un soir d’Ahmed, lequel était aussi l’esclave sexuel consentant de son prof de fac, Stéphane. L’homosexualité souvent cachée, difficilement assumée de ces jeunes de banlieue », et que les autres » ne veulent pas voir Ahmed meurt parce qu’il n’existe pas, Christophe Honoré l’aborde frontalement scène de baise et rêves lyriques traversent sa pièce. Jérémy, une nuit de neige, revenant sur les lieux du crime et s’adressant à Ahmed La suite après la publicité Ils t’ont battu, à mort, et ils t’ont oublié. Ils pourraient passer près de ton cadavre, ils ne te reconnaîtraient pas, ni toi, ni ce qu’ils ont fait. Et ils pourraient me tuer, moi aussi, parce que pour eux, je ne suis rien d’autre que toi. Je suis la pédale, je suis la fifille, je suis l’enculé… » Une commande d’Eric Vigner pour son académie La pièce qui prend le temps de se mettre en place et oscille ou hésite entre plusieurs registres, se concentre peu à peu et se grandit autour de son nœud tragique Jérémy va-t-il aller dénoncer ses frères ? Comment choisir entre l’amour d’une mère et son amour propre ? Entre la vérité dite et le silence complice ? Entre le sang des siens et l’odeur d’une peau aimée ? Entre l’affirmation du jour et le remord de la nuit ? Eric Vigner a commandé cette pièce pour les acteurs de son académie, alors même qu’ils n’avaient pas été choisis. Pourtant, tant ils sont tous très justes, la pièce semble avoir été écrite pour eux et pour Scott Turner Schofield Stéphane et la très impressionnante Jutta Johanna Weiss la mère, qui complètent les six de l’académie. Le parti pris de Vigner prolonge la façon dont Honoré lance ses mots au large des rives du réalisme et les laisse dériver. Rien de naturaliste. Ni dans le jeu, ni dans les costumes à commencer par ceux des jeunes garçons qui semblent sortis d’une photo de Bernard Faucon. Et nullement dans le décor une plage de sable fin qui envahit les rues de la cité et rend lunaires ses arbres, ses réverbères. Le tout plongeant la pièce dans une ouate d’onirisme. En plein accord. L’histoire de Josef Fritzl De Suède l’artiste plasticien Markus Öhrn et de Finlande les compagnies Nya Rampen et Institutet nous vient un Conte d’amour » de trois heures, le spectacle, à ce jour, le plus troublant du festival. Un bloc opaque et lumineux à la fois qui ne vous lâche plus, et vrille estomac et cervelet longtemps suite après la publicité Le dispositif vidéo de Conte d’amour » - Christophe Raynaud de Lage Au départ, un fait divers mondialement médiatisé l’histoire de Josef Fritzl, un Autrichien qui, dans sa cave, séquestra sa fille durant 24 ans, eut avec elle sept enfants. La haine, l’horreur auraient pu engendrer la mort, le suicide ou la fuite à plus ou moins brève échéance. Il n’en fut rien. Le temps qui n’en finit pas, les années qui s’accumulent ne vont pas sans chemins de traverse et renversements, l’horreur engendre la douceur sans l’annuler pour autant, la haine est aussi fille de l’amour, un père reste un père. Mais le mystère demeure. Et l’énigme reste entière comment tout cela, aujourd’hui, a-t-il été possible ? Un dispositif d’une effroyable justesse Les artistes du spectacle ne répondent pas mais ouvrent l’espace de ce possible. Et le temps du spectacle – plus de trois heures – est le temps qu’il faut pour déployer les ailes de ce dispositif en ménageant ses plages où le temps se vide, où le ressassement tient lieu de sablier. C’est à la fois éprouvant et fascinant. Et, comme un baume jeté sur la plaie, traversé de chants d’amour. Le dispositif est d’une effroyable et magnifique justesse. Sur la scène, une minuscule barrière blanche délimite le périmètre propriétaire comme dans bien des pavillons européens. A l’intérieur du périmètre, un bloc à trois étages. A mi-hauteur, un sofa où est allongé le père au début du spectacle, entouré de poupées de suite après la publicité Une trappe mène à la partie basse un espace cave qui nous est masqué par un drap blanc mais dont on percevra les ombres et les lumières c’est là que cela se passe. Et cela, on le voit, nous spectateurs, dans la partie haute, sur un écran vidéo. Lequel parfois divisé en deux diffuse les images en direct de ce qui se passe dans la cave. Soit une caméra fixe, comme une caméra de surveillance, disposée dans un angle de la pièce et dont les habitants de la cave regardent l’œil et, partant, nous regardent ; une caméra mobile, miniature, que les habitants de la cave se passent, se filmant les uns les autres, et c’est comme un cordon ombilical qui les relie. Scène de Conte d’amour » prise par la caméra vidéo fixe Je t’aime papa... je t’aime papa » La force théâtrale de ce dispositif dont la vidéo est constitutive de l’écriture et non fioriture comme souvent est complétée par un parti pris radical de distribution qui se résume à quatre individus la fille et ses deux enfants, dont un bébé, sont joués par des acteurs hommes, tout comme le père. Le faisceau de troubles que procure ce Conte d’amour » n’en est que renforcé. Des effigies, des babioles miniatures filmées en gros plans, les chansons d’amour triste de la fille qui ne sait que chanter même quand son père s’allonge sur elle, des jeux d’enfants entre le père incestueux et ses enfants, des phrases lancées comme Je t’aime papa », dont on ne sait si elles sont le fruit du cœur ou de la peur, traversent cet espace confiné. Car amour il y a aussi. Et conte donc. L’artiste suédois et les deux compagnies finlandaises travaillent actuellement à une nouvelle création Nous aimons l’Afrique et l’Afrique nous aime » qui sera créée la saison prochaine à Berlin.
mardi 28/06/2022 à 14h10 - Mis à jour à 14h12 Petites annonces Petites annonces La Luna Z. vient tout juste d'être grand-père. Il se décide à enregistrer pour son fils, sur bandes magnétiques, un souvenir gravé à jamais dans sa rencontre avec un père et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s'installe de jour en jour dans le wagon, ce père va profiter de chaque instant pour transmettre à son fils l'essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. David Brécourt est simplement remarquable » L'Humanité - Bouleversant » BFM TVDu 7 au 30 juillet à 18h – relâches les mardis. Résa 04 90 86 96 28.
Devoir de mémoire mais aussi hymne à l’amour paternel à voir, vraiment Théâtre la Luna, 18h45, 1h15. Du 7 au 31 juillet, relâche les 13, 20, 27 Réservations au 04 90 86 96 28 C’est pour vivre des moments comme ceux-là que je vais au théâtre être captivée par une histoire qui se construit petit à petit et nous tient en haleine tout du long, éprouver des sentiments d’une grande force au point d’en frissonner et d’en pleurer même, et ressortir en se disant que la force de l’amour est au-dessus de tout et que l’humanité finit toujours par triompher même dans la pire des horreurs. David Brécourt est magistral dans ce seul-en-scène. Il mène le récit de main de maître et sait jouer de nos émotions avec brio, nous faisant passer du rire aux larmes. Il est Z, cet homme qui vient de devenir grand-père et qui décide de transmettre à son fils un message qu’il enregistre sur un magnétophone à bandes. Dans un décor rempli de pendules et de réveils, il hésite, s’arrête, recommence ; il nous agace un peu, mais on comprend que ce qu’il a à confier est difficile à exprimer. La tension monte alors et l’on attend avec impatience de découvrir ce message qu’il veut transmettre. On apprend qu’il est un survivant, un rescapé d’Auschwitz, on voit le tatouage sur son bras, mais ce n’est pas de lui dont il veut parler, il va nous raconter le comportement d’un père dans le train de la déportation. Ce père fera tout pour préserver son fils de l’effroyable vérité, pour le mettre dans une bulle poétique, il fera tout pour le distraire mais aussi pour l’instruire, lui donnant des leçons de français, de mathématiques, lui transmettant ses valeurs, tout ce qui ferait de lui un homme. Il se livre à une course contre le temps bouleversante d’humanité, il fera preuve d’un amour paternel inconditionnel. Le texte de Gilles Ségal est beau et puissant. Z n’a pas compris ce père, il lui en a voulu, s’est énervé contre lui, mais en devenant grand-père, il semble qu’il l’ait compris. La puissance de l’amour d’un père pour son fils est au-dessus de tout et dépasse tout même les pires horreurs, voilà le message. Cette pièce nous donne un bouleversant message d’humanité porté par un comédien brillant, elle est aussi un appel poignant au devoir de mémoire mais également un hymne à l’amour paternel. Une splendide leçon de vie, à voir vraiment. Sandrine Retour à la liste de nos comptes rendus 2021 Retour à la liste de nos comptes rendus 2019 environ 10% sont repris en 2021 Et notre présélection, évidemment subjective Un peu de légèreté, avec notre jeu-concours culturel de l’été
théâtre contemporain / seul en scèneDe Gilles Ségal. Mise en scène Christophe Gand. Avec David BrécourtZ vient tout juste d’être grand-père. Il se décide alors à enregistrer pour son fils, sur bandes magnétiques, un souvenir gravé à jamais dans sa mémoire sa rencontre avec un père et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s’installe de jour en jour dans le wagon, ce père va profiter de chaque instant pour transmettre à son fils l’essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un pièce est séquencée en sept chapitres pour les sept jours du trajet du train. Sept jours comme la création du monde, un monde que ce père refuse de voir s’ poésie et l’humour qui se dégagent de ce texte donnent à la pièce une force et une émotion d’une rare intensité. Informations Nombre de visiteurs / spectateurs attendus239 personnes Ouvertures Jeudi 2 mars 2023 à 1h15. Tarifs Tarif réduit 8 € -18 ans, étudiant, CE, sans emploi, minimas sociaux RSA, AAH, ASS, ASPA, Adulte 12 €, Enfant 0-14 ans 5 €.Offre de lancement du 31 mai 2022 au 14 juin 2022 au tarif réduit 8 €.
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en ce temps là l amour avignon